von Karl-Heinz Vanheiden1Darauf sagte Agrippa zu Paulus: „Es ist dir gestattet in eigener Sache zu sprechen.“ Paulus hob die Hand und begann seine Verteidigungsrede:2„König Agrippa! Ich schätze mich glücklich, dass ich mich heute vor dir gegen die Angriffe der Juden verteidigen kann,3vor allem, weil du ein hervorragender Kenner aller jüdischen Sitten und Streitfragen bist. Bitte, hör mich geduldig an!4Mein Leben, wie ich es seit meiner Jugend unter meinem Volk und in Jerusalem geführt habe, ist allen Juden von Anfang an bekannt.5Alle wissen es – und können, wenn sie es wollen, jederzeit bezeugen –, dass ich damals nach der strengsten Richtung unserer Religion gelebt habe, nämlich als Pharisäer.6Und wenn ich jetzt vor Gericht stehe, dann nur, weil ich der festen Überzeugung bin, dass Gott die Zusage, die er unseren Vätern gegeben hat, erfüllen wird.7Unser ganzes zwölfstämmiges Volk dient Gott Tag und Nacht in der Hoffnung, diese Erfüllung erleben zu dürfen. Und wegen dieser Hoffnung, o König, werde ich ausgerechnet von den Juden angeklagt.8Warum fällt es euch denn so schwer zu glauben, dass Gott Tote auferweckt?9Zunächst allerdings hatte ich auch gemeint, ich müsste den Glauben an diesen Jesus von Nazaret mit allen Mitteln bekämpfen.10Das habe ich auch getan. Ausgestattet mit einer Vollmacht der Hohen Priester brachte ich in Jerusalem viele Christen ins Gefängnis; und wenn sie hingerichtet werden sollten, stimmte ich dafür.11Und in allen Synagogen habe ich immer wieder versucht, sie durch Strafen zur Lästerung zu zwingen. In maßloser Wut verfolgte ich sie sogar bis in die ausländischen Städte.12In dieser Absicht reiste ich dann auch im Auftrag der Hohen Priester und mit ihrer Vollmacht ausgestattet nach Damaskus.13Auf dem Weg dorthin sah ich mitten am Tag plötzlich vom Himmel her ein Licht aufleuchten, o König, heller als die Sonne, das mich und meine Begleiter umstrahlte.14Wir alle stürzten zu Boden, und ich hörte eine Stimme auf Hebräisch zu mir sagen: 'Saul, Saul, warum verfolgst du mich? Du schlägst vergeblich gegen den Ochsenstachel[1] aus!'15Wer bist du, Herr?', fragte ich. Der Herr antwortete: 'Ich bin Jesus, der, den du verfolgst.16Doch jetzt steh auf! Denn ich bin dir erschienen, um dich zu meinem Diener zu machen. Du sollst mein Zeuge von dem sein, was du gesehen hast und was du sehen wirst, wenn ich dir in Zukunft erscheine.17Ich werde dich beschützen vor deinem Volk und den fremden Völkern, zu denen ich dich sende.18Du sollst ihnen die Augen öffnen, dass sie umkehren, dass sie aus der Finsternis zum Licht kommen, aus der Gewalt Satans zu Gott. So werden ihnen die Sünden vergeben, und sie erhalten ein ‹ewiges› Erbe zusammen mit denen, die durch den Glauben an mich geheiligt sind.'19Deshalb habe ich mich der himmlischen Erscheinung nicht widersetzt, König Agrippa,20und verkündete die Botschaft zuerst in Damaskus und in Jerusalem, dann in Judäa und schließlich unter den nichtjüdischen Völkern. Ich sagte den Menschen, dass sie ihre Einstellung ändern, zu Gott umkehren und ein Leben führen sollen, das ihre Umkehr beweist.21Aus diesem Grund sind die Juden im Tempel über mich hergefallen und haben versucht mich umzubringen.22Aber Gott kam mir zu Hilfe, und deshalb stehe ich bis heute als sein Zeuge vor den Menschen. Und ich bezeuge den Geringen und den Mächtigen nichts anderes als das, was sowohl die Propheten als auch Mose angekündigt haben.23Der Messias, sagten sie, muss leiden und sterben, und er wird als Erster von den Toten auferstehen, um dem jüdischen Volk und allen anderen Nationen das Licht des Evangeliums zu bringen.“24„Paulus, du bist verrückt geworden“, unterbrach Festus ihn lautstark in seiner Verteidigungsrede, „deine große Gelehrsamkeit treibt dich in den Wahnsinn!“25Doch Paulus entgegnete: „Ich bin nicht verrückt, hochverehrter Festus. Was ich sage, ist wahr und vernünftig.26Der König, zu dem ich so freimütig spreche, weiß, wovon ich rede. Ich bin überzeugt, dass ihm nichts von diesen Dingen entgangen ist. Das alles hat sich ja nicht in irgendeinem Winkel abgespielt.27König Agrippa, glaubst du den Propheten? Ich weiß, dass du glaubst.“28Agrippa erwiderte: „Gleich überredest du mich noch, Christ zu werden.“29Darauf sagte Paulus: „Ich bete zu Gott, dass früher oder später nicht nur du, sondern alle, die mich heute hören, das werden, was ich geworden bin – ausgenommen natürlich diese Fesseln.“30Darauf standen der König, der Statthalter, Berenike und die anderen auf.31Beim Hinausgehen unterhielten sie sich über Paulus. „Der Mann verdient weder den Tod noch das Gefängnis“, war das einmütige Urteil.32Und Agrippa sagte zu Festus: „Der Mann könnte jetzt frei sein, wenn er sich nicht auf den Kaiser berufen hätte.“
1Agrippa[1] dit à Paul: Tu as la parole: tu peux présenter ta défense. Alors Paul étendit la main et présenta ainsi sa défense: (Apg 25,13)2Roi Agrippa! Je m’estime heureux de pouvoir aujourd’hui me défendre devant toi de toutes les accusations que les Juifs ont portées contre moi,3car tu connais parfaitement toutes leurs coutumes et leurs discussions. Veuille donc, je te prie, m’écouter avec patience.4Tous mes compatriotes savent comment j’ai vécu, dès ma jeunesse, au sein de mon peuple, à Jérusalem.5Ils me connaissent depuis longtemps et ils peuvent témoigner, s’ils le veulent bien, que j’ai conduit ma vie selon les principes du parti le plus strict de notre religion: celui des pharisiens.6Et maintenant, si je suis traduit en justice, c’est à cause de mon espérance dans la promesse de Dieu à nos ancêtres.7Nos douze tribus espèrent voir son accomplissement, en rendant leur culte à Dieu nuit et jour. Oui, c’est à cause de cette espérance que je suis mis en accusation, par des Juifs, ô roi!8Et pourtant! trouvez-vous incroyable que Dieu puisse ressusciter des morts?9Pour moi donc, j’ai d’abord pensé que je devais m’opposer par tous les moyens au nom de Jésus de Nazareth.10C’est ce que j’ai fait à Jérusalem: j’ai jeté en prison, en vertu des pouvoirs que j’avais reçus des chefs des prêtres, un grand nombre des membres du peuple saint et, lorsqu’il s’agissait de les condamner, j’ai voté leur mise à mort.11Je passais d’une synagogue à l’autre pour les faire punir et essayer de les contraindre à renier leur foi; dans l’excès de ma fureur, j’allais les traquer jusque dans les villes étrangères.12C’est ainsi qu’un jour, muni des pleins pouvoirs que m’avaient accordés les chefs des prêtres en me donnant cette mission, je me suis rendu à Damas.13J’étais en chemin et il était environ midi. C’est alors, ô roi, que j’ai vu, venant du ciel, une lumière plus éclatante que celle du soleil. Elle m’enveloppait de son éclat ainsi que mes compagnons de voyage.14Nous sommes tous tombés à terre, et j’entendis une voix qui me disait en hébreu: « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Tu te blesses toi-même en te rebiffant contre l’aiguillon. »15Je demandai: « Qui es-tu, Seigneur? » Et le Seigneur dit: « Je suis, moi, Jésus, que tu persécutes.16Mais lève-toi, tiens-toi debout. Car je te suis apparu pour que tu sois mon serviteur, pour témoigner aux hommes que tu m’as vu[2] et leur dire ce que je te ferai encore voir par la suite.17Je t’ai choisi du milieu[3] du peuple juif et des non-Juifs, vers lesquels je t’envoie.18Tu devras leur ouvrir les yeux et les faire passer des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu pour qu’en croyant en moi, ils reçoivent le pardon de leurs péchés et une part d’héritage avec les membres du peuple saint. »19Ainsi, ô roi Agrippa, je n’ai pas désobéi à cette vision venue du ciel.20Mais je me suis adressé d’abord aux habitants de Damas et à ceux de Jérusalem, puis à ceux de toute la Judée, et enfin aux non-Juifs, et je leur ai annoncé qu’ils devaient changer, se convertir à Dieu et traduire ce changement par des actes.21Et c’est pour cette raison que les Juifs se sont emparés de moi dans la cour du Temple et qu’ils ont essayé de me tuer.22Mais j’ai été protégé par Dieu jusqu’à ce jour et je suis donc encore là pour apporter mon témoignage aux gens d’humble condition comme aux personnages importants. Et ce que je déclare, ce n’est rien d’autre que les événements dont les prophètes et Moïse ont annoncé l’accomplissement:23c’est-à-dire que le Messie souffrirait, et qu’il serait le premier à ressusciter pour annoncer la lumière du salut, non seulement au peuple juif, mais aussi aux non-Juifs.
L’avis du roi Agrippa
24Paul en était là dans sa défense, quand Festus[4] s’écria: Tu es fou, Paul! Ton grand savoir te fait perdre la tête! (Apg 24,27)25– Non, Excellence, répondit Paul, je ne suis pas fou. Tout ce que je dis est vrai et sensé.26D’ailleurs, le roi Agrippa est au courant de ces faits – et c’est pour cela que je peux lui en parler avec assurance. Aucun de ces événements ne lui échappe, j’en suis sûr, car ce n’est pas en secret qu’ils se sont produits.27Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa? Oui, je le sais, tu y crois.28Alors Agrippa dit à Paul: Encore un peu et tu vas me persuader au point de faire de moi un chrétien[5]!29– Qu’il s’en faille de peu ou de beaucoup, reprit Paul, je prie Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent en cet instant, vous deveniez comme je suis moi-même, à l’exception de ces chaînes!30Là-dessus, le roi se leva, et le gouverneur, Bérénice, ainsi que tous ceux qui avaient siégé avec eux l’imitèrent.31En se retirant, ils se disaient les uns aux autres: Cet homme n’a rien fait qui mérite la mort ou la prison.32Et Agrippa dit à Festus: Il aurait pu être relâché s’il n’avait pas fait appel à l’empereur.