Jean 6

Louis Segond 1910

1 Après cela, Jésus s'en alla de l'autre côté de la mer de Galilée, de Tibériade.2 Une grande foule le suivait, parce qu'elle voyait les miracles qu'il opérait sur les malades.3 Jésus monta sur la montagne, et là il s'assit avec ses disciples.4 Or, la Pâque était proche, la fête des Juifs.5 Ayant levé les yeux, et voyant qu'une grande foule venait à lui, Jésus dit à Philippe: Où achèterons-nous des pains, pour que ces gens aient à manger?6 Il disait cela pour l'éprouver, car il savait ce qu'il allait faire.7 Philippe lui répondit: Les pains qu'on aurait pour deux cents deniers ne suffiraient pas pour que chacun en reçût un peu.8 Un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit:9 Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons; mais qu'est-ce que cela pour tant de gens?10 Jésus dit: Faites-les asseoir. Il y avait dans ce lieu beaucoup d'herbe. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.11 Jésus prit les pains, rendit grâces, et les distribua à ceux qui étaient assis; il leur donna de même des poissons, autant qu'ils en voulurent.12 Lorsqu'ils furent rassasiés, il dit à ses disciples: Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde.13 Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent des cinq pains d'orge, après que tous eurent mangé.14 Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient: Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde.15 Et Jésus, sachant qu'ils allaient venir l'enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul.16 Quand le soir fut venu, ses disciples descendirent au bord de la mer.17 Étant montés dans une barque, ils traversaient la mer pour se rendre à Capernaüm. Il faisait déjà nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints.18 Il soufflait un grand vent, et la mer était agitée.19 Après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la barque. Et ils eurent peur.20 Mais Jésus leur dit: C'est moi; n'ayez pas peur!21 Ils voulaient donc le prendre dans la barque, et aussitôt la barque aborda au lieu où ils allaient.22 La foule qui était restée de l'autre côté de la mer avait remarqué qu'il ne se trouvait là qu'une seule barque, et que Jésus n'était pas monté dans cette barque avec ses disciples, mais qu'ils étaient partis seuls.23 Le lendemain, comme d'autres barques étaient arrivées de Tibériade près du lieu où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâces,24 les gens de la foule, ayant vu que ni Jésus ni ses disciples n'étaient là, montèrent eux-mêmes dans ces barques et allèrent à Capernaüm à la recherche de Jésus.25 Et l'ayant trouvé au delà de la mer, ils lui dirent: Rabbi, quand es-tu venu ici?26 Jésus leur répondit: En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés.27 Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau.28 Ils lui dirent: Que devons-nous faire, pour faire les oeuvres de Dieu?29 Jésus leur répondit: L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé.30 Quel miracle fais-tu donc, lui dirent-ils, afin que nous le voyions, et que nous croyions en toi? Que fais-tu?31 Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit: Il leur donna le pain du ciel à manger.32 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel;33 car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.34 Ils lui dirent: Seigneur, donne-nous toujours ce pain.35 Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif.36 Mais, je vous l'ai dit, vous m'avez vu, et vous ne croyez point.37 Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi;38 car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.39 Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour.40 La volonté de mon Père, c'est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.41 Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu'il avait dit: Je suis le pain qui est descendu du ciel.42 Et ils disaient: N'est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère? Comment donc dit-il: Je suis descendu du ciel?43 Jésus leur répondit: Ne murmurez pas entre vous.44 Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire; et je le ressusciterai au dernier jour.45 Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi.46 C'est que nul n'a vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu; celui-là a vu le Père.47 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle.48 Je suis le pain de vie.49 Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts.50 C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point.51 Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.52 Là-dessus, les Juifs disputaient entre eux, disant: Comment peut-il nous donner sa chair à manger?53 Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes.54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.55 Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage.56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui.57 Comme le Père qui est vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi.58 C'est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n'en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement.59 Jésus dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.60 Plusieurs de ses disciples, après l'avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l'écouter?61 Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit: Cela vous scandalise-t-il?62 Et si vous voyez le Fils de l'homme monter où il était auparavant?...63 C'est l'esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.64 Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait.65 Et il ajouta: C'est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père.66 Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui.67 Jésus donc dit aux douze: Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?68 Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle.69 Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu.70 Jésus leur répondit: N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze? Et l'un de vous est un démon!71 Il parlait de Judas Iscariot, fils de Simon; car c'était lui qui devait le livrer, lui, l'un des douze.

Jean 6

Nueva Versión Internacional (Castellano)

de Biblica
1 Algún tiempo después, Jesús se fue a la otra orilla del mar de Galilea (o de Tiberíades).2 Y mucha gente lo seguía, porque veían las señales milagrosas que hacía en los enfermos.3 Entonces subió Jesús a una colina y se sentó con sus discípulos.4 Faltaba muy poco tiempo para la fiesta judía de la Pascua.5 Cuando Jesús alzó la vista y vio una gran multitud que venía hacia él, dijo a Felipe: ―¿Dónde vamos a comprar pan para que coma esta gente?6 Esto lo dijo solo para ponerlo a prueba, porque él ya sabía lo que iba a hacer.7 ―Ni con el salario de ocho meses[1] podríamos comprar suficiente pan para darle un pedazo a cada uno —respondió Felipe.8 Otro de sus discípulos, Andrés, que era hermano de Simón Pedro, le dijo:9 ―Aquí hay un muchacho que tiene cinco panes de cebada y dos pescados, pero ¿qué es esto para tanta gente?10 ―Haced que se sienten todos —ordenó Jesús. En ese lugar había mucha hierba. Así que se sentaron, y los varones adultos eran como cinco mil.11 Jesús tomó entonces los panes, dio gracias y distribuyó a los que estaban sentados todo lo que quisieron. Lo mismo hizo con los pescados.12 Una vez quedaron satisfechos, dijo a sus discípulos: ―Recoged los pedazos que han sobrado, para que no se desperdicie nada.13 Así lo hicieron y, con los pedazos de los cinco panes de cebada que les sobraron a los que habían comido, llenaron doce canastas.14 Al ver la señal que Jesús había realizado, la gente comenzó a decir: «En verdad este es el profeta, el que ha de venir al mundo».15 Pero Jesús, dándose cuenta de que querían llevárselo a la fuerza y declararlo rey, se retiró de nuevo a la montaña él solo.16 Cuando ya anochecía, sus discípulos bajaron al lago17 y subieron a una barca, y comenzaron a cruzar el lago en dirección a Capernaún. Para entonces ya había oscurecido, y Jesús todavía no se había unido a ellos.18 Por causa del fuerte viento que soplaba, el lago estaba picado.19 Habrían remado unos cinco o seis kilómetros[2] cuando vieron que Jesús se acercaba a la barca, caminando sobre el agua, y se asustaron.20 Pero él les dijo: «No tengáis miedo, que soy yo».21 Así que se dispusieron a subirlo a bordo, y en seguida la barca llegó a la orilla adonde se dirigían.22 Al día siguiente, la multitud que se había quedado en el otro lado del lago se dio cuenta de que los discípulos se habían embarcado solos. Allí solo había una barca, y Jesús no había entrado en ella con sus discípulos.23 Sin embargo, algunas barcas de Tiberíades se aproximaron al lugar donde la gente había comido el pan después de haber dado gracias el Señor.24 En cuanto la multitud se dio cuenta de que ni Jesús ni sus discípulos estaban allí, subieron a las barcas y se fueron a Capernaún a buscar a Jesús.25 Cuando lo encontraron al otro lado del lago, le preguntaron: ―Rabí, ¿cuándo llegaste aquí?26 ―Ciertamente os aseguro que me buscáis no porque habéis visto señales, sino porque comisteis pan hasta llenaros.27 Trabajad, pero no por la comida que es perecedera, sino por la que permanece para vida eterna, la cual os dará el Hijo del hombre. Sobre este ha puesto Dios el Padre su sello de aprobación.28 ―¿Qué tenemos que hacer para realizar las obras que Dios exige? —le preguntaron.29 ―Esta es la obra de Dios: que creáis en aquel a quien él envió —respondió Jesús.30 ―¿Y qué señal harás para que la veamos y te creamos? ¿Qué puedes hacer? —insistieron ellos—.31 Nuestros antepasados comieron el maná en el desierto, como está escrito: “Pan del cielo les dio a comer”.[3] (Ex 16:4; Ne 9:15; Ps 78:24; Ps 78:25)32 ―Ciertamente os aseguro que no fue Moisés el que os dio el pan del cielo —afirmó Jesús—. El que da el verdadero pan del cielo es mi Padre.33 El pan de Dios es el que baja del cielo y da vida al mundo.34 ―Señor —le pidieron—, danos siempre ese pan.35 ―Yo soy el pan de vida —declaró Jesús—. El que a mí viene nunca pasará hambre, y el que en mí cree nunca más volverá a tener sed.36 Pero, como ya os dije, a pesar de que me habéis visto, no creéis.37 Todos los que el Padre me da vendrán a mí; y al que a mí viene, no lo rechazo.38 Porque he bajado del cielo no para hacer mi voluntad, sino la del que me envió.39 Y esta es la voluntad del que me envió: que no pierda nada de lo que él me ha dado, sino que lo resucite en el día final.40 Porque la voluntad de mi Padre es que todo el que reconozca al Hijo y crea en él tenga vida eterna, y yo lo resucitaré en el día final.41 Entonces los judíos comenzaron a murmurar contra él, porque dijo: «Yo soy el pan que bajó del cielo».42 Y se decían: «¿Acaso no es este Jesús, el hijo de José? ¿No conocemos a su padre y a su madre? ¿Cómo es que sale diciendo: “Yo bajé del cielo”?»43 ―Dejad de murmurar —replicó Jesús—.44 Nadie puede venir a mí si no lo atrae el Padre que me envió, y yo lo resucitaré en el día final.45 En los profetas está escrito: “A todos los instruirá Dios”. En efecto, todo el que escucha al Padre y aprende de él viene a mí. (Is 54:13)46 Al Padre nadie lo ha visto, excepto el que viene de Dios; solo él ha visto al Padre.47 Ciertamente os aseguro que el que cree tiene vida eterna.48 Yo soy el pan de vida.49 Vuestros antepasados comieron el maná en el desierto, y sin embargo murieron.50 Pero este es el pan que baja del cielo; el que come de él no muere.51 Yo soy el pan vivo que bajó del cielo. Si alguno come de este pan, vivirá para siempre. Este pan es mi carne, que daré para que el mundo viva.52 Los judíos comenzaron a disputar acaloradamente entre sí: «¿Cómo puede este darnos a comer su carne?»53 ―Ciertamente os aseguro —afirmó Jesús— que, si no coméis la carne del Hijo del hombre ni bebéis su sangre, no tenéis realmente vida.54 El que come[4] mi carne y bebe mi sangre tiene vida eterna, y yo lo resucitaré en el día final.55 Porque mi carne es verdadera comida y mi sangre es verdadera bebida.56 El que come mi carne y bebe mi sangre permanece en mí y yo en él.57 Así como me envió el Padre viviente, y yo vivo por el Padre, también el que come de mí vivirá por mí.58 Este es el pan que bajó del cielo. Vuestros antepasados comieron maná y murieron, pero el que come de este pan vivirá para siempre.59 Todo esto lo dijo Jesús mientras enseñaba en la sinagoga de Capernaún.60 Al escucharlo, muchos de sus discípulos exclamaron: «Esta enseñanza es muy difícil; ¿quién puede aceptarla?»61 Jesús, muy consciente de que sus discípulos murmuraban por lo que había dicho, les reprochó: ―¿Esto os es causa de tropiezo?62 ¿Y si vierais al Hijo del hombre subir adonde estaba antes?63 El Espíritu da vida; la carne no vale para nada. Las palabras que os he hablado son espíritu y son vida.64 Sin embargo, hay algunos de vosotros que no creen. Es que Jesús conocía desde el principio quiénes eran los que no creían y quién era el que iba a traicionarlo. Así que añadió:65 ―Por esto os dije que nadie puede venir a mí, a menos que se lo haya concedido el Padre.66 Desde entonces muchos de sus discípulos le volvieron la espalda y ya no andaban con él. Así que Jesús preguntó a los doce:67 ―¿También vosotros queréis marcharos?68 ―Señor —contestó Simón Pedro—, ¿a quién iremos? Tú tienes palabras de vida eterna.69 Y nosotros hemos creído, y sabemos que tú eres el Santo de Dios.[5]70 ―¿No os he escogido yo a vosotros doce? —repuso Jesús—. No obstante, uno de vosotros es un diablo.71 Se refería a Judas, hijo de Simón Iscariote, uno de los doce, que iba a traicionarlo.