1Les Israélites repartirent et campèrent dans les steppes de Moab à l’est du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho[1]. (Nb 21:20)2Balaq, fils de Tsippor, avait appris tout ce qu’Israël avait fait aux Amoréens.3Alors les gens de Moab furent pris de panique en face d’un peuple si nombreux, ils furent épouvantés devant les Israélites.4Ils eurent une entrevue avec les responsables des Madianites et leur dirent: Cette multitude va venir ravager tout le pays d’alentour comme des bœufs qui broutent l’herbe des champs. A cette époque-là, Balaq, fils de Tsippor, régnait sur Moab.5Il envoya des messagers à Balaam[2], fils de Béor, qui vivait à Petor sur l’Euphrate, son pays d’origine, pour le faire venir, en lui disant: Voici qu’un peuple est sorti d’Egypte! Il envahit toute la région et il s’est installé vis-à-vis de mon pays. (2P 2:15; Jude 1:11)6Maintenant, viens, je te prie! Maudis-moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit.7Les responsables de Moab et ceux de Madian partirent en emportant des présents pour payer le devin. Ils arrivèrent chez Balaam et lui transmirent le message de Balaq.8Balaam leur répondit: Restez ici cette nuit, et demain je vous donnerai ma réponse, selon ce que l’Eternel me dira. Les chefs moabites logèrent donc chez Balaam.9Dieu vint trouver Balaam et lui demanda: Qui sont ces gens qui logent chez toi?10Balaam lui répondit: Ce sont les envoyés de Balaq, fils de Tsippor, roi de Moab, qui m’a fait dire:11« Le peuple qui est sorti d’Egypte envahit maintenant le pays! Viens donc le maudire pour moi; peut-être arriverai-je alors à le combattre et à le chasser! »12Mais Dieu dit à Balaam: Ne va pas avec eux. Tu ne maudiras pas ce peuple, car il est béni.13Le lendemain, Balaam alla déclarer aux chefs envoyés par Balaq: Retournez dans votre pays, car l’Eternel ne me permet pas de partir avec vous.14Les chefs de Moab se levèrent et retournèrent auprès de Balaq pour lui dire: Balaam a refusé de venir avec nous.15Balaq revint à la charge et envoya une nouvelle délégation composée de princes plus nombreux et plus importants que la première fois.16Ils arrivèrent chez Balaam et lui dirent: Ainsi parle Balaq, fils de Tsippor: « De grâce, ne refuse pas de me venir en aide.17Je te comblerai d’honneurs et je ferai tout ce que tu me demanderas. Mais viens donc, maudis-moi ce peuple! »18Balaam répondit aux serviteurs de Balaq: Même si Balaq me donnait son palais rempli d’argent et d’or, je ne pourrais pas transgresser l’ordre de l’Eternel, mon Dieu, même pour une petite chose.19Pourtant, restez ici cette nuit, vous aussi, pour que je puisse savoir ce que l’Eternel a encore à me dire.20Pendant la nuit, Dieu vint vers Balaam et lui dit: Si c’est pour t’inviter à les accompagner que ces hommes sont venus, vas-y, pars avec eux. Mais tu ne pourras faire que ce que je te dirai.21Le lendemain, Balaam alla seller son ânesse et partit avec les princes de Moab.
L’intervention de l’ange de l’Eternel
22Dieu se mit en colère parce qu’il avait entrepris ce déplacement, et l’ange de l’Eternel se posta en travers du chemin pour lui barrer le passage. Or, Balaam montait son ânesse et était accompagné de deux serviteurs.23Alors, l’ânesse vit l’ange de l’Eternel posté sur le chemin, son épée dégainée à la main. Elle se détourna du chemin et prit à travers champs. Balaam se mit à la frapper pour la ramener sur le chemin.24Alors l’ange de l’Eternel se plaça dans un chemin creux passant dans les vignes entre deux murets.25L’ânesse vit l’ange de l’Eternel et elle rasa le mur, de sorte qu’elle serra le pied de Balaam contre le mur. Celui-ci recommença à la battre.26L’ange de l’Eternel les dépassa encore une fois et vint se poster dans un passage étroit où l’on ne pouvait l’éviter ni à droite ni à gauche.27L’ânesse vit l’ange de l’Eternel et elle s’affaissa sous son maître. Balaam se mit en colère et lui administra une volée de coups de bâton.28Alors l’Eternel fit parler l’ânesse, qui dit à Balaam: Que t’ai-je fait pour que tu me battes ainsi par trois fois?29Balaam lui répondit: C’est parce que tu te moques de moi. Ah! si j’avais une épée sous la main, je t’abattrais sur-le-champ!30L’ânesse reprit: Ne suis-je pas ton ânesse qui te sert de monture depuis toujours? Est-ce que j’ai l’habitude d’agir ainsi avec toi? Et il répondit: Non!31Alors l’Eternel ouvrit les yeux de Balaam, qui vit l’ange de l’Eternel posté sur le chemin, son épée dégainée à la main. Balaam s’agenouilla et se prosterna la face contre terre.32L’ange de l’Eternel lui dit: Pourquoi as-tu frappé par trois fois ton ânesse? C’est moi qui suis venu pour te barrer le passage, car ce voyage a été entrepris à la légère[3].33L’ânesse m’a vu et s’est détournée à trois reprises devant moi. Si elle ne s’était pas détournée, je t’aurais déjà abattu, tandis qu’elle, je l’aurais laissée en vie.34Balaam dit à l’ange de l’Eternel: J’ai tort, car je ne savais pas que tu te tenais devant moi sur le chemin. Et maintenant, si ce voyage te déplaît, je m’en retournerai.35L’ange de l’Eternel lui dit: Va avec ces hommes, mais tu répéteras seulement les paroles que je te dicterai. Balaam poursuivit donc la route avec les princes envoyés par Balaq.
Balaam rencontre Balaq
36Lorsque Balaq apprit que Balaam arrivait, il alla à sa rencontre à Ir-Moab située à la limite de son territoire sur la frontière formée par l’Arnon.37Il lui demanda: N’avais-je pas déjà envoyé une première délégation vers toi pour te faire venir? Pourquoi n’es-tu pas venu tout de suite chez moi? As-tu pensé que je ne serais pas capable de te traiter avec honneur?38Balaam répondit à Balaq: Tu le vois, je suis venu vers toi. Maintenant, crois-tu que je pourrai dire quoi que ce soit de moi-même? Non, je ne pourrai prononcer que les paroles que Dieu lui-même mettra dans ma bouche.39Balaam accompagna Balaq, et ils se rendirent à Qiryath-Houtsoth.40Balaq offrit des bœufs et des moutons en sacrifice et il envoya des parts à Balaam et aux chefs qui étaient venus avec lui.41Le lendemain matin, Balaq vint chercher Balaam et le fit monter aux hauts lieux de Baal[4] d’où l’on avait vue sur les dernières lignes du camp d’Israël.
Bileam soll Israel verfluchen, aber er muss es segnen
1Danach zogen die Israeliten weiter und lagerten sich in den Steppen Moabs gegenüber Jericho.2Und Balak, der Sohn Zippors, sah alles, was Israel den Amoritern angetan hatte.3Und die Moabiter fürchteten sich sehr vor dem Volk, weil es groß war, und den Moabitern graute vor den Israeliten.4Und sie sprachen zu den Ältesten der Midianiter: Nun wird dieser Haufe auffressen, was um uns herum ist, wie ein Rind das Gras auf dem Felde abfrisst. Balak aber, der Sohn Zippors, war zu der Zeit König der Moabiter.5Und er sandte Boten aus zu Bileam, dem Sohn Beors, nach Petor, das am Euphrat liegt, ins Land der Kinder seines Volks, um ihn herbeizurufen, und ließ ihm sagen: Siehe, es ist ein Volk aus Ägypten gezogen, das bedeckt das ganze Land und lagert mir gegenüber. (Nb 31:8; Jos 24:9; Mi 6:5)6So komm nun und verfluche mir das Volk, denn es ist mir zu mächtig; vielleicht kann ich’s dann schlagen und aus dem Lande vertreiben; denn ich weiß: Wen du segnest, der ist gesegnet, und wen du verfluchst, der ist verflucht.7Und die Ältesten der Moabiter gingen hin mit den Ältesten der Midianiter und hatten Lose zum Wahrsagen in ihren Händen und kamen zu Bileam und sagten ihm die Worte Balaks.8Und er sprach zu ihnen: Bleibt hier über Nacht, so will ich euch antworten, wie mir’s der HERR sagen wird. Da blieben die Fürsten der Moabiter bei Bileam.9Und Gott kam zu Bileam und sprach: Wer sind die Leute, die bei dir sind?10Bileam sprach zu Gott: Balak, der Sohn Zippors, der König der Moabiter, hat zu mir gesandt:11Siehe, ein Volk ist aus Ägypten gezogen und bedeckt das ganze Land. So komm nun und verfluche es; vielleicht kann ich dann mit ihm kämpfen und es vertreiben.12Gott aber sprach zu Bileam: Geh nicht mit ihnen, verfluche das Volk auch nicht; denn es ist gesegnet.13Da stand Bileam am Morgen auf und sprach zu den Fürsten Balaks: Geht hin in euer Land; denn der HERR will’s nicht gestatten, dass ich mit euch ziehe.14Und die Fürsten der Moabiter machten sich auf, kamen zu Balak und sprachen: Bileam weigert sich, mit uns zu ziehen.15Da sandte Balak noch mehr und noch mächtigere Fürsten, als jene waren.16Als die zu Bileam kamen, sprachen sie zu ihm: So lässt dir sagen Balak, der Sohn Zippors: Wehre dich doch nicht dagegen, zu mir zu ziehen;17denn ich will dich hoch ehren, und was du mir sagst, das will ich tun; komm doch und verfluche mir dies Volk.18Bileam antwortete und sprach zu den Knechten Balaks: Wenn mir Balak sein Haus voll Silber und Gold gäbe, so könnte ich doch nicht übertreten das Wort des HERRN, meines Gottes, weder im Kleinen noch im Großen. (1R 13:8)19So bleibt auch ihr nun hier diese Nacht, dass ich erfahre, was der HERR weiter mit mir reden wird.20Da kam Gott in der Nacht zu Bileam und sprach zu ihm: Sind die Männer gekommen, dich zu rufen, so mach dich auf und zieh mit ihnen; doch nur was ich dir sagen werde, sollst du tun.21Da stand Bileam am Morgen auf und sattelte seine Eselin und zog mit den Fürsten der Moabiter.22Aber der Zorn Gottes entbrannte darüber, dass er hinzog. Und der Engel des HERRN trat in den Weg, um ihm zu widerstehen. Er aber ritt auf seiner Eselin, und zwei Knechte waren mit ihm. (Gn 16:7)23Und die Eselin sah den Engel des HERRN auf dem Wege stehen mit einem bloßen Schwert in seiner Hand. Und die Eselin wich vom Weg ab und ging auf dem Felde; Bileam aber schlug sie, um sie wieder auf den Weg zu bringen. (Jos 5:13)24Da trat der Engel des HERRN auf den Pfad zwischen den Weinbergen, wo auf beiden Seiten Mauern waren.25Und als die Eselin den Engel des HERRN sah, drängte sie sich an die Mauer und klemmte Bileam den Fuß ein an der Mauer, und er schlug sie noch mehr.26Da ging der Engel des HERRN weiter und trat an eine enge Stelle, wo kein Platz mehr war auszuweichen, weder zur Rechten noch zur Linken.27Und als die Eselin den Engel des HERRN sah, fiel sie auf die Knie unter Bileam. Da entbrannte der Zorn Bileams, und er schlug die Eselin mit dem Stecken.28Da tat der HERR der Eselin den Mund auf, und sie sprach zu Bileam: Was hab ich dir getan, dass du mich nun dreimal geschlagen hast? (2P 2:16)29Bileam sprach zur Eselin: Weil du Mutwillen mit mir treibst! Ach dass ich jetzt ein Schwert in der Hand hätte, ich wollte dich töten!30Die Eselin sprach zu Bileam: Bin ich nicht deine Eselin, auf der du geritten bist von jeher bis auf diesen Tag? War es je meine Art, es so mit dir zu treiben? Er sprach: Nein.31Da öffnete der HERR dem Bileam die Augen, dass er den Engel des HERRN auf dem Wege stehen sah mit einem bloßen Schwert in seiner Hand, und er neigte sich und fiel nieder auf sein Angesicht.32Und der Engel des HERRN sprach zu ihm: Warum hast du deine Eselin nun dreimal geschlagen? Siehe, ich habe mich aufgemacht, um dir zu widerstehen; denn der Weg vor mir führt ins Verderben.33Und die Eselin hat mich gesehen und ist mir dreimal ausgewichen. Wäre sie mir nicht ausgewichen, wollte ich dich jetzt töten, die Eselin aber am Leben lassen.34Da sprach Bileam zu dem Engel des HERRN: Ich habe gesündigt; ich hab’s ja nicht gewusst, dass du mir entgegenstandest auf dem Wege. Und nun, wenn dir’s nicht gefällt, will ich wieder umkehren.35Der Engel des HERRN sprach zu ihm: Zieh hin mit den Männern, aber nichts anderes, als was ich zu dir sagen werde, sollst du reden. So zog Bileam mit den Fürsten Balaks.36Als Balak hörte, dass Bileam kam, zog er aus, ihm entgegen nach Ar in Moab, das am Arnon liegt, an der äußersten Grenze,37und sprach zu ihm: Hab ich nicht zu dir gesandt und dich rufen lassen? Warum bist du denn nicht zu mir gekommen? Meinst du, ich könnte dich nicht ehren?38Bileam antwortete ihm: Siehe, ich bin zu dir gekommen, aber wie kann ich etwas anderes reden, als was mir Gott in den Mund gibt? Nur das kann ich reden!39So zog Bileam mit Balak, und sie kamen nach Kirjat-Huzot.40Und Balak opferte Rinder und Schafe und sandte davon an Bileam und an die Fürsten, die bei ihm waren.41Und am Morgen nahm Balak den Bileam und führte ihn hinauf nach Bamot-Baal, dass er von dort das ganze Volk überblicken konnte. (Jos 13:17)